Laura St. Pierre: All that You Change Changes You / Tout ce que tu touches, tu le changes

22 March 2024 – 11 August 2024

About the Exhibition

Curated By / Co-commissaires

Crystal Mowry & Nicolle Nugent

Organized in Partnership with / En partenariat avec

Conseil culturel fransaskois (CCF)

Galleries

RHW / Hill / Rawlinson

All that You Change Changes You / Tout ce que tu touches, tu le changes shines a light on Laura St. Pierre’s decade-long approach to two survivalist tropes: scavenging and sowing. Borrowing its title from the opening lines of Parable of the Sower (1993), a novel by the late author, Octavia E. Butler, this exhibition brings together works made over the last decade, all produced against the backdrop of a built environment transformed by absence and adaptation. Butler’s dystopian novel portrays a teenage protagonist creating a new belief system, recording her experience in a journal starting in July 2024. Informed by this narrative and other forms of speculative fiction, St. Pierre’s work similarly imagines an unstable future where new models of existence emerge out of necessity yet remain rooted in old knowledge.  

In the video installation titled Spectral Garden II (2018), viewers are surrounded by haunting projections of a submerged, slowly rotating make-shift garden lit by unseen flames from above. The garden, is accompanied by photographs of other “specimens” and detritus collected by The Scavenger (a character conceived and brought to life by St. Pierre) and stored in improvised vessels for human and plant life alike. St Pierre does not depict The Scavenger directly, but instead focuses on the fruits of their labour. The Scavenger is seen through the decisions made as they transform their environment—which plants they have given a place of honour; what vessels they entrust to this task—decisions weighed with a fraught past and an uncertain future in mind. 

More recently, St. Pierre introduced another character to her workThe Sower. Unlike the covert labour performed by The Scavenger, The Sower can be seen at work in the overlooked and unkempt corners of an anonymous city. Performed by the artist dressed in a protective suit to shield them from environmental contaminants, The Sower is intent on preserving the fledgling ecosystems left behind by rogue civilizations.  

This exhibition debuts a new installation of sculptures St. Pierre has created in relation to her performance titled Les Porteuses. Les Porteuses is a matriarchal reinterpretation of the French Canadian folktale of a bewitched canoe and of loggers who gamble their souls to cheat time and fate. In St. Pierre’s reimagining, a procession of brave women from the future enters into a pact with the devil in order to return to the 21st century in time-travelling canoes. Landing in Regina, they collect plant specimens from the prairies to revegetate a barren future landscape. Throughout these works, St. Pierre reminds us of the value of even the most minute forms of plant life, land, water, and light. Amid the decay is an underlying sense of optimism; although future generations may inherit an inhospitable landscape, it is not without hope. St. Pierre highlights the value of unassuming treasures, that anything we find can be saved, and in turn, what we save may save us. 

All that You Change Changes You / Tout ce que tu touches, tu le changes and related programs are co-presented with the Conseil culturel fransaskois in celebration of their 50th anniversary and the many contributions made by Francophone artists to our region. 

Organized in Partnership with the Conseil culturel fransaskois in celebration of their 50th anniversary /Pour marquer les célébrations de son 50e anniversaire

Infos sur l'exposition

Tout ce que tu touches, tu le changes met en lumière l’approche décennale de Laura St. Pierre, qui se sert d’une rhétorique détournée du survivalisme pour naviguer entre récupération et ensemencement. Empruntant son titre aux premières lignes du roman de la défunte Olivia E. Butler, La parabole du semeur (1993), cette exposition réunit des œuvres des dix dernières années et ayant comme toile de fond l’environnement construit transformé par l’absence et l’adaptation. Le roman dystopique de Butler met en scène une adolescente qui cherche à créer un nouveau système de croyances et qui consigne son expérience dans un journal intime daté de juillet 2024. Nourrie de ce récit et d’autres formes de fiction futuriste, l’œuvre de St. Pierre reproduit le spectre d’un avenir instable d’où émergent, par la force des choses, de nouveaux modèles existentiels qui demeurent toutefois profondément ancrés dans les savoirs ancestraux.

Dans l’installation vidéographique intitulée Jardin Spectral II (2018), les spectateurs sont plongés au cœur de projections envoûtantes faisant place à un jardin de fortune, immergé et rotatif, éclairé de flammes invisibles semblant venir du ciel. Le jardin est parsemé de photographies de « spécimens » alternatifs et d’autres détritus glanés par Le Rapailleur (personnage conçu et incarné par St. Pierre), stockés à l’intérieur de vaisseaux improvisés destinés au transport de vies humaines et végétales. St. Pierre se concentre sur les efforts du Rapailleur, perçu par le biais des décisions prises en cours de route – de l’honneur de la sélection honorifique des plantes au choix des valeureux vaisseaux—décisions imprégnées du passé oppressant et de l’incertitude de l’avenir.

Plus récemment, un nouveau personnage a fait son apparition dans l’œuvre : La Semeuse. Contrairement au labeur effacé du Rapailleur on peut voir La Semeuse en pleine action dans les recoins d’une ville anonyme, laissée à l’abandon. Incarnée par l’artiste, vêtue d’une combinaison la protégeant des contaminants, La Semeuse tente de préserver des écosystèmes fragilisés que les civilisations sans scrupules ont désertés.

L’exposition présente pour la première fois une installation composée d’accessoires liés à sa performance intitulée Les Porteuses, et inspirée du conte folklorique franco-canadien de la « chasse-galerie » où des bûcherons jouent leur âme à bord d’un canot ensorcelé. Dans Les porteuses, l’adaptation matriarcale de St. Pierre, un cortège de femmes téméraires venues du futur pactisent avec le diable afin de revenir au 21e siècle dans des canots volants. Elles atterrissent à Regina où elles recueillent des plantes indigènes des Prairies qu’elles utiliseront pour la revégétalisation des paysages dénudés de leur monde futuriste.

L’ensemble de l’œuvre de St. Pierre nous rappelle l’importance de toute vie végétale, des sols, de l’eau et de la lumière, aussi minime soit-il. L’état de dévastation fait place à un optimisme latent; car même si les générations futures risquent d’hériter de paysages inhospitaliers, l’espoir est toujours vivant. St. Pierre met en exergue les trésors modestes, et le fait que tout ce que l’on trouve peut être sauvegardé, et nous sauver en retour.

Tout ce que tu touches, tu le changes, et la programmation qui y est rattachée est présentée en collaboration avec le Conseil culturel fransaskois pour souligner son 50e anniversaire ainsi que les nombreuses contributions des artistes fransaskois à notre société.

About the Artist

Saskatoon-based artist Laura St. Pierre explores her relationship with the natural environment through a multidisciplinary art practice. Her installations, sculptures, photography, and public works simulate scavenger activity within Canadian regions particularly significant to her personal history and experience. St. Pierre’s work has been exhibited in major art exhibitions such as the Alberta Biennal of Contemporary Art, the Bonavista Biennale, and Manif d’art – La biennale de Québec. Solo exhibitions of her work have been presented at AKA Artist-Run, Saskatoon; Gallery 44 Centre for Contemporary Photography, Toronto; Galerie du Nouvel-Ontario, and University of Saskatchewan College Galleries, among others. St. Pierre has earned Bachelor degrees from the University of British Columbia and the University of Alberta, and completed a Master of Fine Arts degree at Concordia University in Montreal. Her work is in the permanent collections of The Dunlop Gallery in Regina, the Saskatchewan Arts Board, the Alberta Foundation for the Arts, and the Art Gallery of Alberta.  

Biographie et Démarche de l’Artiste

Établie à Saskatoon SK, Laura St. Pierre explore sa relation à l’environnement naturel à travers une pratique artistique multidisciplinaire. Ses installations, sculptures, photographies et œuvres publiques simulent une activité de récupération, telle une chasse aux trésors dans des régions canadiennes liées à ses expériences et son parcours personnel. 

Laura St. Pierre a présenté ses œuvres lors de plusieurs évènements majeurs, tels que Alberta Biennal of Contemporary ArtBonavista Biennale, et Manif d’art – La biennale de Québec. L’artiste a également à son actif plusieurs expositions solos en galeries publiques, incluant entre autres le Centre d’artistes AKA (Saskatoon, SK), Gallery 44 Centre for Contemporary Photography, (Toronto, ON), la Galerie du Nouvel-Ontario (Sudbury, ON), ainsi qu’aux University of Saskatchewan College Galleries 

Laura St. Pierre détient un Baccalauréat de l’Université de la Colombie-Britannique ainsi que de l’Université de l’Alberta. Elle a complété une maitrise en Beaux-Arts à l’Université Concordia, à Montréal, QC.  Ses œuvres se retrouvent dans plusieurs collections permanentes, dont celles de la galerie Dunlop de Regina, du Saskatchewan Arts Board, de Alberta Foundation for the Arts et de Art Gallery of Alberta. 

Works in the Exhibition / œuvres de l'exposition